III. UN CORPS SAIN

Les jeunes travailleurs intellectuels que sont les étudiants sont particulièrement sensibles à l’adage : « un esprit sain dans un corps sain ». Dans le cadre général de l’amélioration de leur bien-être matériel, dont nous avons déjà parlé, ils vont se préoccuper de leur santé. Le rôle moteur, dans ce domaine, revient a l’U.N.E.F. à travers deux réalisations d’ampleur : la construction d’un sanatorium pour les étudiants et la réorganisation du sport universitaire. Mais si l’initiative revient à l’Union Nationale, au niveau local, les Associations Générales d’Etudiants ne restent pas inactives. L’exemple de celle de Rennes en est une illustration.

A. Le Sanatorium des Etudiants tuberculeux

Parmi les réalisations de l’Union Nationale des Etudiants de France, la mise en œuvre du sanatorium universitaire est marquante. Après avoir répondu aux problème du logement, de la nourriture, des difficultés financières des moins favorisés, il s’agit de compléter les mesures d’aide sociale en faveur des étudiants en leur apportant des réponses dans le domaine de la santé. A l’époque, la tuberculose fait des ravages et touche notamment les étudiants. Il est décidé de leur construire un sanatorium.

A l’origine du projet, on trouve un vœu émis lors du XIIe Congrès de l’U.N. qui se tient à Clermont-Ferrand en mai 1923. Il concerne la création, « dans le plus court délai », d’un sanatorium universitaire destiné exclusivement aux étudiants [1]. Le 3 octobre, un comité extraordinaire de l’U.N. est réuni à Grenoble. Le docteur Amabert, président honoraire de l’Union Nationale et médecin des hôpitaux de Grenoble, y présente un rapport sur le sanatorium universitaire [2]. En ce qui concerne le financement, proposition est faite d’une participation des étudiants sous la forme d’une cotisation ou par l’organisation de manifestations en faveur de l’œuvre.

Dans L’A de décembre 1923 [3], les Rennais obtiennent des détails sur le projet du sanatorium à travers un article signé du docteur Amabert. Ce dernier justifie la création par l’incapacité des sanatoria français de l’époque de suffire à leur tâche. Pour les malades, il en résulte souvent des mois d’attente avant d’être admis dans l’un d’eux. Pour y remédier d’autres groupes socio-professionnels ont ouvert la voie. Ainsi, les instituteurs comme les cheminots bénéficient de leur propre sanatorium. Celui de l’Association minière et métallurgique est en construction et celui de l’enseignement secondaire en projet.

Mais l’Union Nationale des Etudiants n’a aucune ressource, la cotisation annuelle de ses 20 000 membres étant entièrement absorbée par sa gestion ordinaire. Le projet établi, un devis de 2 500 000 francs est donc présenté « aux Pouvoirs publics et à tous ceux qu’intéresse la vie universitaire ». Pour l’administration du sanatorium, un comité a été constitué sous le haut patronage du président de la République, du président du Conseil et des ministres de l’Intérieur, de l’Instruction publique et de l’Hygiène, et sous la présidence d’honneur de Léon Bourgeois. En font aussi partie les recteurs de toutes les Universités de France, « et tous ceux, Médecins ou autres, que leur activité dans la lutte antituberculeuse a signalés aux feux du pays ». Le professeur Léon Bernard préside la commission médicale du comité.

Le projet fixe deux objectifs au sanatorium universitaire : guérir, évidemment, mais également permettre aux étudiants de poursuivre leurs études. Pour finir, le docteur Amabert souligne les difficultés qu’il reste à surmonter. Il rappelle notamment, qu’une fois le sanatorium terminé, il « restera à constituer une caisse de Prêts d’honneur ou de Bourses, destinée à pourvoir aux frais d’hospitalisation de nos camarades peu fortunés ». Il sait la nécessité de recourir « maintes fois encore et dans une large mesure aux Pouvoirs publics, aux collectivités, aux puissances financières ».

L’A du 15 mai 1924 nous apprend que le « Gouvernement accorde une subvention de 1 250 000 francs à répartir sur deux années. Les devis d’architecte et d’entrepreneur sont terminés, le terrain choisi » à Saint-Hilaire-du-Touvet (Isère), au lieu-dit Les Petites-Roches, à 1 200 mètres d’altitude. Il reste aux étudiants à trouver 1 250 000 francs [4].

Ceux de Rennes n’ont pas perdu de temps. En effet, le Bal de l’A, qui vient de se tenir dans les salons de l’Hôtel de Ville, a permis de collecter environ 3 000 francs au profit du Sanatorium des étudiants tuberculeux [5]. D’autres initiatives suivront. Ainsi, par exemple, les Cunelli, orchestre d’étudiants dirigé par Le Cun, organisent des bals en faveur du sanatorium, à Laval en mars et à Vitré en avril 1926 [6].

Lors du XVIIe congrès de l’U.N.E.F. qui a lieu à Grenoble, en mai 1928, les délégués peuvent constater l’état d’avancement des travaux en cours du sanatorium grâce à une visite aux Petites-Roches dirigée par le docteur Amabert [7].

Cependant, la situation va se dégrader. Au congrès de Caen de 1931 et alors que l’Union Nationale est dans la tourmente, un débat capital concerne le Sanatorium des étudiants. Ce dernier, depuis quelque temps déjà, est au centre d’une polémique et la grande presse en a parlé [8]. En mai 1932, dans les colonnes de L’A, André Mussat expose « la vérité sur le sana [9] ». Les étudiants rennais doivent la connaître, eux qui participent de façon régulière au financement depuis le début. De quoi s’agit-il ? Deux docteurs et anciens de l’U.N., Amabert et Crouzat, sont les animateurs de l’œuvre, soutenue par le sénateur Honnorat, président du Conseil national de la lutte contre la tuberculose et bienfaiteur de la Cité Universitaire de Paris. Or une brouille oppose ces deux docteurs et marque le début des difficultés.

« En octobre 1929, Amabert, sur les instances de Saurin [président de l’U.N.E.F.], décide de faire fonctionner le Conseil d’administration qui n’avait jamais été réuni ». D’après les statuts arrêtés en Conseil d’Etat, le président est d’office le recteur d’académie de Grenoble, en l’occurrence M. Guy. « Or le docteur Amabert n’a pas porté ces statuts à la connaissance du recteur Guy, lequel a déclaré en prendre connaissance pour la première fois en fin avril 1932 ! Amabert se bombarde président du Conseil d’administration afin de pouvoir continuer sans contrôle la politique personnelle qui a mené le sanatorium au bord de l’abîme ».

En effet, les retards s’accumulent et la gestion semble aléatoire. A la fin de 1930, Gabriel Moy, secrétaire général de l’U.N., alerte le Bureau. Les démarches effectuées soulignent les carences de la gestion du sanatorium : « des devis à quelques mois d’intervalle donnaient des différences de millions ». M. Honnorat refuse de donner de nouveaux crédits. Au congrès de Caen, l’assemblée générale est saisie de l’affaire. Pour dégager les responsabilités et prouver au grand public qu’ils sont capables de mener à bien leur œuvre, les étudiants demandent une enquête officielle. M. Blaisot, ministre de la Santé publique, les soutient. L’enquête administrative s’étend sur une grande partie de l’année 1931 et le début de 1932. Quelques membres de l’U.N., comme Moy ou Lecornu, s’activent pour trouver des solutions.

Au congrès de Nice, les débats portant sur le sanatorium sont l’occasion de virulents règlements de compte personnels. Néanmoins, une motion déposée par Laffite de Bordeaux, même si elle n’est pas votée par tous, met un terme à l’affaire. L’enquête terminée, on conclut que les délégués étudiants ont fait leur devoir, le ministre de la Santé publique est remercié ainsi que les personnalités qui se sont occupées du sanatorium. En outre, la confiance est accordée au « prochain Conseil d’administration pour, d’accord avec le Bureau de l’U.N., mener à bien cette grande œuvre d’entr’aide estudiantine ». Après le congrès, ce conseil, désormais conforme aux statuts, se réunit sous la présidence du recteur Guy. De nouveaux crédits sont obtenus. Enfin, « la Commission des Recteurs a constaté que des erreurs de gestion avaient été commises », ce qui n’est pas surprenant. Dès lors, les polémiques cessent.

En février 1933, le sanatorium des étudiants tuberculeux ouvre enfin. En 1938, le journal de l’A.G.E.R. propose à ses lecteurs, tout au long de l’année, des articles sur la lutte contre la tuberculose. L’un d’eux [10] nous expose en détail le fonctionnement du sanatorium. Nous apprenons ainsi qu’aux Petites-Roches, le bâtiment principal abrite 150 étudiants. 30 étudiantes sont logées dans un pavillon annexe. Beaucoup sont assistés en raison du prix élevé de l’hospitalisation. Ils bénéficient de la loi Honnorat (7 septembre 1919) et ainsi ne paient « que le prix de journée de leur hôpital de rattachement, prix généralement inférieur à celui du sanatorium. Et, dans le cas où l’étudiant démuni de ressources ou ne pouvant bénéficier des lois d’assistance ne peut s’acquitter intégralement des frais de séjour, l’assistance médicale gratuite et un fonds de séjour [secours ?] alimenté par l’Etat, les collectivités et les donateurs privés prennent en charge partiellement ou en totalité la pension du malade ».

Au sana, la vie s’est organisée. Le 12 février 1934, une association, Les étudiants au sanatorium, est créée. Elle groupe les étudiants en soin et ceux déjà sortis de Saint-Hilaire, mais également ceux d’autres stations de cure. Le but est d’aider moralement et matériellement les étudiants malades, notamment par des liens établis avec leurs camarades des universités et grâce à une caisse d’entraide. L’accent est mis sur les possibilités offertes aux malades d’entretenir au mieux, selon leur état de santé, leur activité intellectuelle. Pour cela, ils disposent d’une bibliothèque générale alimentée par les dons des universités, des A.G., d’écrivains... En 1938, la bibliothèque contient environ 11 000 ouvrages.

A ce sujet, l’Association Générale de Rennes participe, comme d’autres, à la grande œuvre sociale. Cette occupation sérieuse n’empêche pas les étudiants de garder le sens de l’humour, même un peu noir [11] :

« On dit que... l’affiche du Sana des étudiants qui est située dans le restau ne présente plus, une punaise d’en-haut ayant cédé, que l’image d’un malade, avec au-dessus la légende : “ Aidez-nous à l’achever ”... Brrr ! »

En janvier 1937, le président Le Mazou écrit dans L’A [12] : « Tous les ans, nous pensons à nos camarades malades. Cette année, grâce à l’intelligente activité de J.P. Gasnier, président de la commission des fêtes, et Le Chat, trésorier de cette même commission, nous avons pu offrir à la bibliothèque du Sanatorium un nombre important de volumes ».

Deux bibliothèques de travail sont aussi ouvertes, composées d’ouvrages juridiques pour l’une et médicaux pour l’autre. Des cours sont assurés par des professeurs délégués par l’Université. Des malades en fin d’études ou déjà diplômés organisent aussi des cercles d’études ou des conférences. Un atelier accueille les élèves des beaux-arts. Des laboratoires permettent aux carabins et aux scientifiques d’effectuer leurs travaux pratiques. « Enfin, une station météorologique en relations téléphoniques avec l’O.N.M. de Lyon est, elle aussi, confiée à des étudiants en sciences ». Les distractions ne sont pas oubliées et sont variées : conférences de personnalités des arts, du spectacle, de la politique, concerts, jeux, fêtes et même séances de cinéma deux fois par semaine grâce à « une installation très moderne ».

La mise en place de ces conditions permettant aux malades de poursuivre leurs études justifiait à elle seule la création d’un sanatorium réservé uniquement aux étudiants. Elle permet d’éviter le désœuvrement en vigueur dans les sanas classiques et source de difficultés. Moralement réconforté, actif, l’étudiant pense à son avenir une fois guéri et le prépare. Mais pour cela, il faut combattre les idées reçues. Il faut convaincre que le tuberculeux n’est pas incurable, que guéri, il n’est ni contagieux, ni incapable de reprendre une activité normale. La campagne de sensibilisation passe notamment par la parution trimestrielle de la revue Existence. Conçue par l’Association Les Etudiants au Sanatorium, elle bénéficie de la collaboration de grands spécialistes de la tuberculose. Et, petit à petit, les mentalités changent.

B. Le sport chez les étudiants

Exutoire parfait pour la jeunesse estudiantine soumise pendant de longues heures au travail intellectuel, le sport occupe une place importante parmi les doléances de son mouvement associatif. Comme dans les autres domaines déjà évoqués, l’Union Nationale des Associations d’Etudiants multiplie les démarches destinées à toujours améliorer la situation. Elle organise ainsi progressivement le sport universitaire. Au niveau local, les réalités semblent variables tant au plan de la pratique que des infrastructures. A Rennes, les efforts de l’A.G. pour développer et organiser les activités sportives en son sein, connaissent des fortunes diverses. Mais revenons un peu en arrière.

Le sport universitaire en France

En 1889, l’Union des Sociétés Françaises des Sports Athlétiques (U.S.F.S.A.) est créée. Sa domination sur le sport français est hégémonique. Le sport des scolaires y est rattaché mais il va rester confidentiel : il souffre du manque de moyens matériels et financiers, de la faiblesse de son encadrement, de l’improvisation de ses compétitions. S’il trouve une véritable organisation, c’est hors de l’Ecole publique, au sein des patronages laïques et catholiques dont les rivalités scolaires sont sources de dynamisme.

Après la guerre, le sport suscite un enthousiasme nouveau de la part d’un public plus large. La presse en témoigne qui voit paraître articles sportifs et journaux spécialisés toujours plus nombreux. On y trouve des comptes-rendus de combats de boxe, du Tour de France, de rencontres internationales de football ou d’athlétisme. L’écho des Jeux Inter Alliés de 1919 et des VIIe Jeux Olympiques d’Anvers, l’année suivante, attire enfin l’attention des pouvoirs politiques français. Ils sont sensibles au rôle d’ambassadeur de la France que jouent leurs athlètes. Par ailleurs, la force des athlètes anglo-saxons démontre l’importance de l’éducation physique à l’école. Bientôt, en 1924, les Jeux Olympiques se dérouleront en France, à Paris et à Chamonix.

Les étudiants ont déjà pris l’initiative. En 1919, le congrès de l’Union Nationale des Etudiants de France se tient à Strasbourg en présence de délégués étudiants de différents pays d’Europe. Une Confédération Internationale des Etudiants (C.E.I.) est créée et présidée par le Français Jean Gérard, également président de l’Union Nationale. L’Union des étudiants français se dote d’un organe sportif, le Commissariat général des sports, que préside Jean Petitjean. En effet, vif est le désir des étudiants français d’échapper à la tutelle de l’U.S.F.S.A. et de se démarquer du sport civil. Cette volonté de posséder une organisation propre est loin d’être unique à l’époque. Le sport ouvrier, à peine constitué, s’est divisé selon des affinités idéologiques. Le sport catholique possède sa propre fédération. Et depuis 1917, les sportives sont regroupées dans une Fédération des Sociétés Féminines Sportives de France.

En 1920, l’U.S.F.S.A. se disloque et disparaît. Les diverses disciplines sportives sont désormais libres et se regroupent au sein de fédérations autonomes. Le Commissariat des sports de l’U.N.E.F. regroupe à cette date 12 clubs universitaires (B.E.C., P.U.C., L.E.C. ...). Le 1er septembre 1920, il est, « sous le n° 8.257, reconnu du Ministère de la Guerre et chargé officiellement par ce département et par celui de l’Instruction Publique, de l’organisation sportive dans l’Université de France [13] ». Malgré tout, le sport universitaire reste marginal au sein du mouvement sportif français.

En 1923, se tient à Paris un congrès international du sport universitaire. A cette occasion, le premier stade universitaire européen, à savoir celui de La Porte Dorée (Le Parc des Sports), construit pour le Paris-Université-Club par la ville, est inauguré par le ministre de l’Intérieur, M. Maunoury. Les sommités du sport, hommes politiques, journalistes ou médecins, Français ou membres des délégations étrangères, débattent des questions posées par la pratique du sport à l’école et à l’Université. Et les étudiants fondent un Commissariat International du Sport Universitaire sur le modèle français. Jean Petitjean en est d’ailleurs élu président.

Au XIIe Congrès de l’U.N.E.F. à Clermont-Ferrand, en mai 1923, les étudiants demandent la suppression, dans les facultés, des cours et travaux pratiques du jeudi après-midi, pour permettre aux étudiants sportifs de prendre part à l’entraînement de leur club [14]. C’est en 1925 que la circulaire du 19 janvier va instaurer la demi journée de plein air du jeudi après-midi. Le Commissariat Général des Sports doit « se mettre en rapport immédiat avec les pouvoirs publics et les fédérations sportives spécialisées, en vue de donner au sport universitaire son autonomie, sous la forme d’une fédération, seul moyen de développer le sport scolaire et universitaire en France ». « Le Comité [du Commissariat] désire la meilleure entente possible avec les fédérations sportives, mais il veut pouvoir organiser lui-même ses réunions sportives, choisir ses dates et avoir son autonomie financière. »

Au début de l’année 1925, le Bureau de l’U.N. se réunit à Rennes [15]. Et Jean Petitjean fait un discours aux sportifs de l’A.G.E.R. :

« De partout nous recevons des encouragements pour créer la Fédération Sportive Universitaire de France. La plupart des dirigeants de Fédérations et de grands clubs sont partisans de cette formule. Ils ne cachent pas que les Fédérations et les clubs ne peuvent s’occuper de développer le sport dans les écoles et les Facultés. Les Fédérations n’en ont pas le temps, les clubs eux sont atteints de la championnite aiguë.

Il est donc nécessaire que le sport universitaire soit dirigé par des universitaires. [...]

La formule est : La Fédération autonome, mais acceptant les Règlements techniques des Fédérations spécialisées. [...]

Les joueurs scolaires et universitaires font du sport dans le club de l’Université, qui ne prend part qu’aux championnats scolaires et universitaires, aux matches amicaux et qui ne devient plus ainsi un adversaire. Une fois leurs études terminées, les scolaires et universitaires vont dans le club de leur choix, avantage énorme pour le sport français.

Les championnats scolaires et universitaires deviendront, comme en Angleterre, plein d’intérêt. On fera du meilleur jeu. Il y aura plus de pratiquants. Cela deviendra quelque chose de défendre son collège, sa faculté, son université. [...]

Le résultat pour les clubs français sera de recevoir une pépinière de jeunes athlètes tout formés ; pour les Fédérations de la graine d’internationaux... Regardez donc les pays où le sport universitaire est développé [comme aux Etats-Unis et en Angleterre]. »

L’organisation des compétitions des scolaires et des universitaires reste aléatoire. Ces derniers doivent passer par l’intermédiaire des différentes fédérations sportives et l’entente est parfois difficile. Malgré les obstacles, les étudiants mettent sur pied des rencontres sportives nationales mais aussi internationales. Sur le modèle français, la C.I.E. représente le sport universitaire au plan international. Et l’olympisme sert également de référence. Les rencontres internationales se succèdent.

En mai 1923, les Olympiades universitaires se déroulent à Paris [16]. Les Jeux universitaires internationaux de Rome en 1927 et les premiers Jeux universitaires d’hiver à Cortina d’Ampezzo en 1929, sont l’occasion pour le régime fasciste italien de faire sa propagande. Les étudiants français sont fascinés par l’organisation et le dynamisme de leurs homologues transalpins. En 1930 les Jeux universitaires internationaux ont lieu à Darmstadt. Pour ceux-ci, L’A reprend un article de P. Perriau, paru dans Le R.U.A., organe du Racing Universitaire d’Alger [17] :

« Ce qui m’a le plus frappé à Darmstadt, aux Jeux Universitaires Internationaux, ce n’est pas la discipline sportive des athlètes et du public allemands ; ce n’est pas non plus l’amour-propre national des Italiens ; ce n’est pas enfin la merveilleuse organisation que nous montrèrent nos hôtes, mais c’est bien les moyens dont disposent les étudiants allemands pour pratiquer les sports, tous les sports.[ Suit une description des installations : terrains, piscine, vestiaires...] Or en France, qu’avons nous ? Rien, absolument rien. Il n’est pas une Université, pas un lycée, pas un Collège, qui possède un terrain de sports, même mauvais. »

La comparaison avec l’Italie et l’Allemagne, on le voit, n’est pas en faveur du sport français.

L’idée d’une fédération du sport universitaire fait son chemin. A Bordeaux, l’association des Amis du Sport soutient le Bordeaux Etudiant Club. Sa revue Le Sport Universitaire déplore l’indifférence de l’Etat. Les Amis du Sport insistent pour que les universitaires conservent l’esprit de l’amateurisme, échappent à la tentation des clubs civils et suivent la préparation militaire. Leur influence est certaine puisque leur bulletin devient celui de l’U.N.E.F., le 1er janvier 1931. A partir de cette même année, le Commissariat des sports de l’U.N. reçoit une subvention annuelle de 25 000 francs du ministère de l’Instruction publique. Au congrès de Caen, il prend la dénomination d’Office du Sport Universitaire (O.S.U.). La fédération existe donc désormais, même si elle a laissé de côté les scolaires. Elle est reconnue des fédérations et du ministère de l’Instruction publique en août.

Avec l’arrivée au pouvoir du Front Populaire, le sport doit remplir un rôle sanitaire et social. Jean Zay veut également le soustraire à la tutelle de l’Armée. Les Jeux Universitaires internationaux de Paris, en 1937, sont un succès. Mais ils révèlent une fois encore la faiblesse du sport français. Enfin en 1938, le gouvernement crée l’Office du Sport Scolaire et Universitaire (O.S.S.U.) qui remplace l’O.S.U.

Il s’agit d’une organisation nationale où sont représentés les sportifs, étudiants, médecins, administrateurs et les services du ministère de l’Education Nationale. Si cette création marque la séparation du sport scolaire et du sport civil, l’O.S.S.U. n’est pas un rival des fédérations sportives civiles. Elle doit, au contraire, leur fournir du sang neuf. Malgré les bonnes intentions, il reste à combler le retard au niveau des infrastructures, à se montrer plus généreux sur le plan budgétaire, ce que le contexte international freine, pour que l’O.S.S.U. puisse fonctionner pleinement, puis prendre son essor.

Concernant l’encadrement des scolaires, il faut attendre 1927 et la création des Instituts Régionaux d’Education Physique, puis 1933 et celle de l’Ecole Normale d’Education Physique à Paris pour avoir une véritable formation des professeurs. Mais leur nombre reste trop faible et leur motivation est bien peu développée. Les élèves sont ainsi souvent livrés à eux-mêmes ou encadrés par des sous-officiers. A Rennes, c’est en décembre 1929 que débutent les cours de l’Institut Régional d’Education Physique. Rattaché à l’Université de Rennes, il concerne les académies de Rennes et de Caen [18].

A Rennes : S.R.U.C. et R.E.C.

Dès le premier numéro de L’A en 1919 [19], un article sur « le sport » nous indique que le S.R.U.C. existe avant la guerre. Ce Stade-Rennais-Université-Club, malgré son nom, n’est pas un club purement universitaire. Il n’en existe pas à Rennes. Il accueille cependant de nombreux étudiants rennais. Et L’A consacre sa dixième chronique traitant des personnalités de la ville, « les astres au firmament rennais », au président du S.R.U.C., M. Deleusme-Bétin [20].

Les étudiants trouvent le moyen de jouer entre eux. Les étudiants en P.C.N. (sciences Physiques-Chimie et Naturelles) sont ainsi les premiers à former une équipe de football [21]. Puis une équipe de football-association est composée d’éléments de toutes les facultés sous le nom d’Universitaire Rennais. Pour l’anecdote, elle bat l’équipe du 41e Régiment d’Infanterie le 12 février [22].

A la rentrée 1920, l’A.G.E.R. décide de se doter d’une Commission des sports sur le modèle de l’Union Nationale [23]. Sept délégués sportifs sont élus le 9 décembre, en pharmacie, médecine, droit, agriculture, sciences, I.P.B., notariat [24]. Dans les facultés, les étudiants forment des équipes de football et se rencontrent dans un championnat où elles se disputent la coupe Durocher.

Ancien carabin rennais, Albert Durocher commandait l’équipe du Football-Club Rennais en 1902-1903. A cette époque, ce club composé d’étudiants remporte le premier championnat de Bretagne de football. Mais A. Durocher meurt prématurément en 1906. L’année suivante le Comité de Bretagne de l’U.S.F.S.A. crée une coupe portant son nom, destinée aux équipes de seconde vue et aux scolaires. Pendant la guerre, le S.R.U.C. remporte la coupe. Ensuite sur proposition de M. J. Gemain, président de la commission universitaire de la Ligue de l’Ouest de Football-Association (L.O.F.A.), la Coupe Durocher devient l’enjeu du championnat de football interfaculté. Elle est remportée pour la première fois en 1921 par le « onze » de médecine [25].

Illustration 3
M. Deleusme-Bétin, président du Stade-Rennais-Université-Club.

(L’A n° 11 jeudi 10 juin 1920, p. 2)


Pour répondre aux demandes de l’U.N.E.F. qui organise différents championnats, l’A.G.E.R. décide de se doter d’un club et pour cela de recréer le Rennes-Etudiant-Club. Les étudiants rennais ont en effet déjà fait du sport sous ce nom avant la guerre. Le Cri des Ecoles [26] mentionne le Rennes Etudiant’s Club en mars 1914. Mais en 1922, le R.E.C. n’existe que sur le papier [27]. Après sa victoire dans la coupe Durocher, l’équipe de l’Ecole de Médecine et de Pharmacie représente l’A.G. de Rennes en finale du championnat de France de football universitaire. Face au Montpellier Université Club, l’équipe rennaise l’emporte sur le score de 3 à 1 [28].

En avril 1923, l’A.G.E.R., on l’a vu, est dotée de nouveaux statuts. Par la même occasion, le R.E.C. reçoit officiellement les siens. Le club fait tout son possible pour participer aux compétitions mais ses moyens financiers sont limités. Il ne possède pas non plus de terrain en propre et doit compter sur l’accueil des autres clubs rennais. En 1925, le championnat de France universitaire de football-association est remplacé par une Coupe de France qui met aux prises les sélections de chaque académie. Quatre districts sont définis : celui de Rennes regroupe aussi Paris, Rouen, Caen, Lille.

A la rentrée 1925, le R.E.C. disparaît. C’est le S.R.U.C. qui devient le club sportif de l’A. Les étudiants sont représentés dans le comité par leur président Colas-Pelletier qui est vice-président du club, par Lagrée, président de la section athlétisme, par Y. Lebreton, commissaire général des sports de l’A.G.E.R. et d’autres [29].

En 1926, l’équipe de l’académie de Rennes est une nouvelle fois championne de France en battant Nancy par 1 à 0 [30]. En 1931, elle bat Montpellier en finale par 4 buts à 0 [31]. En 1936, la sélection universitaire de Rennes est une nouvelle fois championne de France [32]. Cependant, les victoires sur le terrain n’effacent pas les problèmes.

De la rentrée 1930 à 1932, une série d’articles parus dans L’A et signés Jo Le Floch puis El Flocowitch ou Flocowitch, révèle une tension certaine avec le Commissariat des sports de l’Union Nationale. On reproche aux sportifs rennais de ne pas avoir un club exclusivement étudiants. Ceux-ci se défendent en accusant l’U.N.E.F. de ne rien faire pour les aider. Ils n’ont pas de terrains, pas d’argent et ont résolu le problème en s’alliant avec un club civil. L’important était de résoudre au mieux la situation afin de se faire plaisir en faisant du sport. Mais des problèmes relationnels existent également entre les étudiants rennais et la L.O.F.A. ou avec M. Gémain de la Ligue de Bretagne d’Athlétisme (L.B.A.) qui font souhaiter de voir le sport universitaire indépendant [33].

En 1932, de nouveaux statuts permettent au R.E.C. de prendre un nouveau départ. Le 30 novembre, il est vivant sous le n° 654 [34]. Mais le club sportif des étudiants rennais ne fait que vivoter car il souffre des mêmes maux qu’avant. Ainsi en 1935, un article de L’A nous éclaire sur ses difficultés [35]. Le manque de moyens financiers n’est apparemment pas une bonne excuse pour expliquer la situation du club.En revanche, il existe un manque de continuité dans l’organisation et le soutien des étudiants est faible. L’explication tient à une rentrée tardive qui entraîne l’inscription des sportifs dans les autres clubs. Et ces clubs assurent aux sportifs un match tous les dimanches, ce que le R.E.C. ne peut promettre.

En 1936, l’Université met le terrain des sports de Courtemanche à la disposition des étudiants. Il est réservé au R.E.C. deux jours par semaine [36]. Le succès de cette mesure ne semble pas certain. Par ailleurs, les articles sportifs ont tendance à se raréfier dans L’A. Est-ce le signe du désintérêt des étudiants ? On peut le penser, d’autant qu’en janvier 1939 [37], un article « Le R.E.C. pas mort ! » reprend les arguments cités précédemment qui expliquent les difficultés du club. Malgré celles-ci, selon l’article, le club vit.

Si dans l’histoire du sport universitaire rennais le football tient une place privilégiée, les autres sports n’en sont pas pour autant oubliés. L’aviron est ainsi une activité fort prisée dans les années vingt. Les étudiants pratiquent ce sport dans le cadre de la Société des Régates Rennaises. Une Coupe des Ecoles leur est réservée depuis 1901. Il s’agit d’une course dans laquelle s’affrontent des équipes de quatre rameurs en yole de mer, une équipe par faculté ou école [38].

En 1922, Patay peut annoncer « une bonne nouvelle « : « le Championnat [de France] Universitaire, Challenge Glandaz, se disputera chaque année à Versailles au mois de mai [...]. Il est ouvert aux équipes des Associations d’étudiants affiliées à l’Union Nationale, entraînées et présentées par les Sociétés d’Aviron ». Cette dernière précision doit éviter que ne se présente une équipe de « cafouilloux » car « l’aviron est un sport trop coûteux et trop délicat tant dans son style que dans l’entretien du matériel pour que les associations d’étudiants puissent se passer de l’aide des sociétés d’aviron [39] ».

Et en 1924, les « Agris » qui ont dominés les épreuves des Régates rennaises remportent le championnat de France [40]. L’année suivante, à Rennes, c’est encore une équipe d’étudiants agricoles qui remporte la Coupe des Ecoles mais sous le nom du R.E.C. et devant l’équipe de... l’Ecole d’Agriculture [41].

L’athlétisme a aussi les faveurs des étudiants. Il est d’ailleurs souvent lié au football. Ce dernier est pratiqué l’hiver, puis avec l’arrivée des beaux jours, certains joueurs fréquentent les pistes d’athlétisme. En mai 1923, Lagrée et Le Floch vont défendre les couleurs du R.E.C. aux Olympiades Universitaires à Paris [42]. Mais c’est un étudiant en droit, Fernand Aupinel qui laisse la marque la plus profonde. Secrétaire du Rennes-Etudiants-Club en 1924-1925 [43], il remporte cette année-là le championnat de France universitaire de saut en hauteur. Sous le maillot vert et blanc du R.E.C., il franchit la barre à 1,72 m [44]. En mai 1925, à Grenoble, il se classe deuxième [45]. L’année suivante, il récupère son titre de champion de France avec un saut d’1,75 m [46]. Quelques semaines après, il remporte les championnats de Bretagne en sautant 1,77 m et, en longueur, 6,51 m [47]. En 1927, Aupinel participe aux Jeux Internationaux Universitaires à Rome. Il prend la troisième place du concours du saut en hauteur en passant la barre placée à 1,83 m. Le premier, le Hongrois Orban, a sauté 1,86 m [48].

Bien d’autres sports sont pratiqués par les étudiants rennais : rugby, boxe, cyclisme, tennis, basket... Les nombreux comptes-rendus et résultats techniques publiés dans L’A en témoignent. En 1934, il existe même une section universitaire de vol à voile affiliée à l’Aéro-Club d’Ille-et-Vilaine et au R.E.C. [49].

Toutes ces activités doivent procurer à l’étudiant une détente nécessaire après les cours ou les examens. Le plaisir est à la base et l’humour n’est jamais très loin. Ainsi, en 1922, alors que Rennes est indéniablement une ville sportive, un sport nouveau voit le jour : l’alpinisme ! Henri Canan signe un article dans L’A [50] annonçant la création du Club Alpin Rennais (C.A.R.). Il doit répondre au désir de pratiquer une activité plus qu’originale dans une ville aussi éloignée de la montagne que Rennes. Et c’est l’escalade du Glacier qui est proposée. Mais il n’a rien à voir avec un quelconque amas de glace : c’est le bar situé place de la mairie ! Cet exemple est typique d’une facette de la jeunesse estudiantine que l’on peut nommer « esprit estudiantin ».




Les étudiants de l’A.G.E.R. ou des A.G.E. des autres villes regroupés au sein de l’Union Nationale visent donc les même buts. En premier lieu, les acteurs du mouvement associatif estudiantin cherchent à renforcer la cohésion du corps constitué par la jeunesse des écoles supérieures et des facultés. Ensuite, hantés par le souvenir d’une « vie facile » d’avant-guerre et souffrant de la dureté de celle qu’ils connaissent désormais, les étudiants s’évertuent à améliorer leur quotidien. Ils agissent dans leurs villes respectives mais également à l’échelle de la France et de son Université. Leur Union Nationale est là pour cela, qui leur offre chaque année un congrès pour exprimer leurs revendications et faire avancer les choses.

Mais les étudiants regardent désormais au-delà de leur quotidien car leur avenir, professionnel notamment, les inquiètent. Même pour un jeune diplômé, la recherche d’un emploi n’est plus une tâche aisée. Dans ce domaine aussi, les Associations Générales et l’U.N.E.F. réagissent. L’un de leurs buts consiste à défendre les intérêts des étudiants. Et bien l’intérêt ici est de leur trouver du travail. L’information sur les carrières professionnelles et l’orientation sont améliorées. L’Union Nationale va même jusqu’à utiliser la grève pour voir aboutir ses revendications. Pourtant, cette action, comme les autres d’ailleurs, ne revêt pas un caractère politique. Le corporatisme estudiantin de l’entre-deux-guerres, en effet, se caractérise par son apolitisme. Cette méfiance à l’égard de la politique, héritée de l’avant-guerre, aide les étudiants à rester unis.

Pour terminer l’évocation de l’intense activité qui s’exerce dans le cadre de l’Union Nationale des Etudiants de France, deux réalisations parmi d’autres marquent la période. Elles sont réunies dans cette étude car elles touchent à la santé de l’étudiant. Il s’agit de la construction et de la gestion du Sanatorium pour les étudiants tuberculeux et de la réorganisation du sport universitaire. L’aide de l’Etat, des autorités locales et des donateurs permet aux étudiants de réaliser ces projets ambitieux. Et sur de nombreux sujets ou projets, cette aide, matérielle ou morale, s’avère nécessaire au corporatisme estudiantin.

Il reste à voir, de façon plus détaillée, un caractère fondamental du corporatisme de la jeunesse des écoles. Il a déjà été évoqué sous le nom d’esprit estudiantin. Celui-ci recouvre un ensemble d’activités récréatives et d’attitudes joyeuses, voire exubérantes, attachées à l’étudiant et aux Associations Générales.


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[1] [sans auteur] « XIIe Congrès de l’Union Nationale des Etudiants de France », L’A n° 12 J. 21 juin 1923, p. 1

[2] [sans auteur] « Questions professionnelles - Procès-verbaux des séances du comité extraordinaire du 23 novembre 1923 à Grenoble », L’A n° 3 J. 24 janvier 1924, p. 5

[3] Docteur AMABERT, Président honoraire de l’Union Nationale des Associations d’Etudiants de France, Médecin des Hôpitaux de Grenoble, « Un Sanatorium Universitaire », L’A n°1 J. 13 décembre 1923, p. 2

[4] COLAS-PELLETIER Marcel, Etudiant en Médecine, Président des Etudiants de Rennes, « Le Sanatorium Universitaire », L’A n° 10 J. 15 mai 1924, p. 1

[5] Ibid., pp. 3 et 8

[6] [sans auteur] « Les Bals pour le Sanatorium », L’A n° 8 Merc. 21 avril 1926, p. 5

[7] F., « 17e Congrès de l’Union Nationale des Etudiants de France (suite) », L’A n° 12 J. 21 juin 1928, p. 6

[8] MUSSAT André, « Le XXe Congrès de l’Union Nationale s’est tenu à Caen du 7 au 13 avril », L’A n° 9 J. 30 avril 1931, p. 6

[9] MUSSAT P.-A., « La vérité sur le Sana », L’A n° 9 J. 12 mai 1932, p. 6

[10] GODFRAIN A., Directeur d’Existences, « Le Sanatorium des Etudiants de France », L’A n° 6 J. 24 mars 1938, p. 12

[11] [sans auteur] « On dit », L’A n° 6 J. 22 février 1934, p. 2

[12] LE MAZOU R.-Y., « Une grande œuvre sociale », L’A n° 3 J. 7 janvier 1937, p. 7

[13] MOTHE Bernard, Président de l’A.G.E. de Bordeaux et de l’U.N.E.F., « Sports universitaires », (extrait de L’Ouest en Plein Air), L’A n°10 J. 21 avril 1921, p. 4

[14] LANGLOIS Lucien, rapporteur général du congrès, « XIIe Congrès de l’Union Nationale des Etudiants de France. Rapport général », L’A n° 12 J. 21 juin 1923, p. 2

[15] Boum, « Jean Petitjean à Rennes », L’A n° 5 J. 12 février 1925, p. 6

[16] A. B., « Chronique sportive », L’A n° 11 J. 31 mai 1923, p. 6

[17] PERRIAU P., « Nécessité des stades universitaires », (extrait du R.U.A.), L’A n° 6 J. 26 février 1931, p. 7

[18] Docteur LEFEUVRE, Professeur de physiologie, Directeur de l’Institut Régional, « L’Institut Régional d’Education Physique des Académies de Rennes et de Caen - I. Organisation actuelle », L’A n° 4 J. 29 janvier 1931, p. 6 et du même auteur, « L’Institut Régional d’Education Physique des Académies de Rennes et de Caen - II. Réformes et améliorations à envisager », L’A n° 5 J. 12 février 1931, p. 6

[19] D., « Le sport - Un arrière de classe », L’A n° 1 L. 22 décembre 1919, p. 3

[20] L’astronome, « Les astres au firmament rennais : X - M. Deleusme-Bétin, président du « Stade-Rennais-Université-Club « » L’A n° 11 J.10 juin 1920, p. 2

[21] [sans auteur ni titre] L’A n° 3 L. 26 janvier 1920, p. 2

[22] [sans auteur] « Nouvelles sportives », L’A n° 5 L. 23 février 1920, p. 2

[23] [sans auteur] « Le sport chez les étudiants - Note », L’A n° 1 J. 25 novembre 1920, p. 4

[24] [sans auteur] « Le sport chez les étudiants - Délégués sportifs », L’A n° 3 J. 6 janvier 1921, p. 4

[25] [sans auteur] « Coupe Durocher », L’A n° 4 J. 19 janvier 1922, p. 7

[26] [sans auteur] « La Maison qui voyage », Le Cri des Ecoles N° 35, 8 mars 1914, p. 1 et A. Soce, « Le coin sportif », p. 3

[27] PASCALIE Jacques, « Le Rennes-Etudiant-Club », L’A n° 4 J. 19 janvier 1922, p. 7

[28] Vlan, « Champions de France ! », L’A n° 10, 25 mai 1922, p. 6

[29] Boum, « Stade Rennais U.C. », L’A n° 1 J. 17 décembre 1925, p. 6

[30] [sans auteur] « Champions de France ! », L’A n° 10 Merc. 2 juin 1926, pp. 1 et 6

[31] [sans auteur] « Rennes champion de France universitaire de football-association », L’A n° 11 J. 4 juin 1931, p. 1 et [sans auteur] « L’Université de Rennes Champion de France de Football », p. 6

[32] [sans auteur] « Le R.E.C. », L’A n° 1 J. 3 décembre 1936, p. 12

[33] El Flocovitch, « Oh ! oh ! oh . M. Gémain a sa combine », L’A n° 11 J. 4 juin 1931, p. 10 et
[sans auteur] « Le sport universitaire et la L.B.A. », L’A n° 12 J. 25 juin 1931, p. 10

[34] Le Secrétaire Trésorier du R.E.C., « La vie au R.E.C. », L’A n° 2 J. 15 décembre 1932, p. 12

[35] Un Réciste, « R.E.C. », L’A n° 1 J. 7 février 1935, p. 11

[36] [sans auteur] « Le R.E.C. », L’A n° 7 J. 12 mars 1936, p. 4

[37] H. P., « Le R.E.C. pas mort ! - Essai ... et but ! », L’A n° 3 J. 19 janvier 1939, p. 5

[38] Hydrophile, « Le sport chez les étudiants - Rowing », L’A n° 1 J. 25 novembre 1920, p. 4

[39] PATAY, « Aviron - une bonne nouvelle », L’A n° 8 J. 16 mars 1922, p. 7

[40] Le même, « Nos Agris sont champions », L’A n° 11 J. 5 juin 1924, p. 6

[41] Ma Yole Junior, « Encore un succès du R.E.C. aux régates de Rennes », L’A n° 11 J. 28 mai 1925, p. 6

[42] Boum, « Chronique sportive », L’A n° 11 J. 31 mai 1923, p. 6

[43] Boum, « Rennes-Etudiants-Club », L’A n° 1 J. 4 décembre 1924, p. 6

[44] Boum, « Pauline », L’A n° 9 J. 30 avril 1925, p. 6

[45] J. E. T., « Les championnats de France universitaires », L’A n° 11 J. 28 mai 1925, p. 6

[46] Boum, « Athlétisme - Bravo Aupinel ! », L’A n° 10 Merc 2 juin 1926, p. 6

[47] [sans auteur] « Athlétisme - Les championnats de Bretagne », L’A n° 11 Merc 16 juin 1926, p. 6

[48] [sans auteur] « Les jeux internationaux universitaires », L’A n° 1 J. 15 décembre 1927, p. 6

[49] Le Comité, « Vol à Voile », L’A n° 3 J. 11 janvier 1934, p. 12

[50] Henri Canan, « Un sport nouveau à Rennes », L’A n° 2 J. 14 décembre 1922, p. 1


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