II. L’A.G.E.R. : ORGANISATION ET ADMINISTRATION

La première étape pour décrire le fonctionnement d’une association passe par l’examen de ses textes statutaires et réglementaires. L’organisation et l’administration de l’A.G.E.R. apparaissent donc à la lecture de ses statuts. Mais au-delà des textes, ce sont ses membres qui donnent vie à l’A et qui la font évoluer.

A. Dans les textes

En 1919, l’Association Générale des Etudiantes et Etudiants Rennais est reconstituée. Elle semble en fait n’avoir jamais existé : la déclaration de sa constitution, exigée par la loi du 1er juillet 1901 relative aux associations, est faite à la préfecture d’Ille-et-Vilaine le 3 avril 1919. Le récépissé de déclaration porte le numéro 203 [1]. Sont également fournis la composition du bureau, dont le président est Delalande, ainsi que deux exemplaires des statuts constitués de dix-sept articles relativement courts. Des statuts plus complets et accompagnés d’un règlement général seront votés par l’assemblée générale de l’A.G.E.R. en avril 1923, sous la présidence du dynamique Colas-Pelletier. Ils seront communiqués à la préfecture avec la formation du bureau. C’est ainsi seulement le 16 mai 1923 que l’annonce de la constitution de l’Association des Etudiantes et Etudiants de Rennes paraît au Journal Officiel [2].

Les membres, les corporatives et l’Association Générale

Une association, c’est d’abord un ensemble d’individus, de membres. Selon l’article III des statuts d’avril 1919, « pour être membre de l’A il faut et il suffit d’être étudiant à la faculté des Lettres, la faculté des sciences, la faculté de droit, au conservatoire, à l’école de Médecine et de Pharmacie, Ecole nationale d’agriculture, Ecole de Notariat, Ecole des Beaux-arts, et de verser une cotisation annuelle de six francs ». Dans les statuts de 1923, l’article 5 relatif aux membres actifs est affiné et complété. « Pour être membre actif il faut :

1°/ Justifier que l’on est inscrit ou immatriculé en qualité d’Etudiant dans l’une des facultés ou Ecoles de Rennes ». Suit leur énumération dans une liste similaire à celle de 1919 mais où est ôté le conservatoire et sont ajoutés l’Ecole Nationale d’Architecture, l’Institut Polytechnique de Bretagne et les cours de préparation aux Grandes Ecoles.

« 2°/ Etre présenté par deux membres de l’Association.

3°/ Payer chaque année un minimum de droit d’entrée de 1 franc et une cotisation minima de 4 francs. »

La nationalité française n’est pas obligatoire puisque l’article I des statuts de 1919 concerne les « étudiantes et étudiants rennais français ou alliés ». Et le bureau de cette année-là, présidé par Delalande, comprend un vice-président américain nommé Laurence [3]. A ce sujet, rappelons qu’un certain nombre d’étudiants d’origine américaine et serbe sont présents à Rennes à la fin de la guerre. En 1923, l’admission de l’étudiant étranger est possible même s’il « doit présenter les pièces qui établissent sa nationalité et sa déclaration de séjour » (article 14 du Règlement Général). Mais sa participation à la prise de décision ne peut se faire qu’au niveau de l’assemblée générale. En effet, l’article 12 des statuts précise que « pour être membre du Comité, il faut être membre actif et français ». Outre les membres actifs, l’Association Générale se compose, selon les statuts de 1923 :

- de membres d’honneur dont le titre « est offert par le Président de l’Association, après avis du Comité aux notabilités résidant dans le ressort de l’Université de Rennes. [Ils] fixent eux-mêmes leur cotisation annuelle » (art. 6).

- de membres honoraires qui peuvent être « toute personne qui s’intéresse à l’Association. Le montant de la cotisation annuelle est fixée à un minimum de 20 francs » (art. 7). Notons que, parfois, les présidents de l’A deviennent présidents honoraires l’année qui suit la fin de leur mandat.

- de membres bienfaiteurs dont le titre revient à « toute personne qui acquitte une cotisation définitive d’au moins deux cents francs » (art. 8).

Ceci diffère légèrement de ce que l’on trouve dans les statuts de 1919 où sont absents les membres d’honneur, où la cotisation des membres honoraires n’est que de dix francs et où celle des membres bienfaiteurs doit être supérieure à vingt francs ; le nom des membres bienfaiteurs sera affiché au Cercle de l’A précise aussi l’article IV.

Pour appréhender la manière selon laquelle l’A.G.E.R. est organisée et administrée, les statuts et règlement général de 1923 offrent d’amples détails. « Toute faculté ou école faisant partie de l’Association est organisée en section corporative appelée plus brièvement « corporative « » (art. 77 - R.G.). « Les membres actifs de la section corporative se recrutent parmi les Etudiants de la Faculté ou de l’école qu’elle représente. Aucun Etudiant ne peut faire partie de l’Association Générale sans être inscrit à une section corporative et réciproquement » (art. 78 - R.G.).

« Une carte valable pour une année scolaire est délivrée à chaque étudiant dans le courant du mois de son inscription. Cette carte portant sa photographie, lui permet de profiter des avantages énumérés au chapitre I du présent titre. L’année scolaire commence le 1er octobre » (art. 15 - R.G.). « La carte de l’Association Générale est délivrée aux membres actifs de chaque section corporative par son délégué. Cette carte porte obligatoirement au dos le sceau de la section corporative qui l’a délivrée » (art. 79 - R.G.). La carte est celle de l’Union Nationale des Associations d’Etudiants de France à laquelle l’A.G.E.R. est affiliée. En novembre 1926, lors de l’assemblée générale, le prix de la carte est porté à 20 francs [4]. A la rentrée 1931, le comité décide une nouvelle augmentation : la carte coûte désormais 25 francs [5].

« La section vote elle-même son règlement », élit son bureau et « possède un budget spécial. Elle fixe elle-même le montant de la cotisation versée par ses membres » (art. 80 et 82 - R.G.). « Les communications entre le Comité de l’Association et les sections corporatives sont faites par l’intermédiaire des Délégués » (art. 81 - R.G.). « Chaque section élit un délégué par 50 membres actifs ou fraction de 50 » (art. 83 - R.G.). « Chaque section corporative peut élire au début de chaque année un nombre de Délégués égal à celui qu’elle avait au Comité l’année précédente sauf à tenir compte pour cette représentation du nombre des membres actifs inscrits à la section au 1er janvier de l’année courante » (art. 84 - R.G.).

« L’Association est administrée par un Comité » (art. 10). « Le Comité est composé de membres élus au scrutin secret pour un an par les membres actifs de chaque section corporative suivant la proportion fixée au Règlement Général » (art. 11). « Les membres sortants sont rééligibles » (art. 12). « Dans la séance qui suit son renouvellement, le Comité nomme son bureau composé de un Président, deux Vice-présidents, un secrétaire général, un secrétaire adjoint, une trésorier général, un trésorier adjoint. Les titulaires de ces fonctions, sauf les adjoints, seront choisis parmi les membres majeurs » (art. 13). Dans les statuts de 1919, l’article IX précise que « aucun membre du bureau ne devra faire partie du bureau d’une autre association comme Président, Vice-président, Secrétaire, Secrétaire adjoint, Trésorier, Trésorier adjoint ». Mais cette restriction a disparue en 1923. Enfin, « Le Comité a pour fonctions principales d’examiner les comptes du trésorier, d’approuver et de voter les dépenses, d’accepter ou de refuser les dons et legs » (art. 15).

« L’Assemblée Générale comprend les membres actifs et se réunit 2 fois par an au début et à la fin de chaque année ». « Elle se réunit extraordinairement soit sur la convocation du Comité, soit sur une demande écrite, signée et adressée au Président par le quart au moins des membres actifs » (art. 20). « Le bureau de l’Assemblée Générale est celui du Comité. Son ordre du jour est réglé par le Comité [...]. L’Assemblée entend les rapports sur la gestion du Comité ; sur la situation financière et morale de l’Association. Elle approuve les comptes de l’exercice clos. L’Assemblée ne peut délibérer valablement que sur l’objet de sa convocation » (art. 21). « Seront inscrits de droit à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale, les propositions et interpellations adressées par lettre au secrétariat du Comité, huit jours au moins avant la réunion de l’Assemblée » (art. 49 - R.G.).

Les membres bénéficient donc des avantages offerts par l’Association ou s’investissent dans les assemblées générales, les comités ou les bureaux. Mais combien sont-ils ? En fait, l’effectif des membres de l’A.G.E.R. n’est connu que par de trop rares et imprécises allusions dans le journal L’A ou dans le registre des délibérations de l’Association. Il est pourtant plus que probable que des registres d’inscription des membres aient existé. Faute de les avoir trouvés, il est difficile de tirer des conclusions précises.

Les effectifs de l’A

Retrouvés au hasard des articles de L’A et des comptes-rendus des délibérations, les chiffres ci-dessous donnent un aperçu du nombre de membres que compte l’Association Générale des Etudiants Rennais. Cependant, aucun effectif total ne concerne les années vingt.

1 100 membres en juin 1930 [6]

1 050 membres en 1931 [7]

   680 (cartes vendues) [8] ou 1 200 membres [9] en février 1932 ?

1 117 membres en juin 1933 [10]

1 200 membres en mars 1937 [11]

1 100 membres en janvier 1938 [12]

Exception faite de celui de 1933, les chiffres semblent arrondis, voire approximatifs. Ainsi, pour 1932, les deux effectifs présentés sont très différents. Le 25 février, un article de L’A annonce 1 200 membres à l’Association. Or, ils ne seraient que 680 d’après le total des cartes vendues, total présenté le 26 février lors d’une séance de délibération.

Grossièrement donc, de 1930 à 1938, l’A.G.E.R. regroupe 1 000 à 1 200 étudiants. Cette relative stabilité est à rapprocher de celle des effectifs de l’Université pour la même période. Mais faute d’avoir les effectifs des autres établissements d’enseignement supérieur, il est impossible de conclure sur la représentativité de l’Association Générale au sein du milieu estudiantin rennais. Pourtant, un élément permet d’entrevoir le nombre d’étudiants adhérant au mouvement associatif dans telle ou telle discipline : le nombre des délégués au comité de l’A.

En 1920-1921, par exemple, la corporative de médecine envoie trois délégués à l’Association. En fait partie F. Hervé, élu président. Avec un délégué par cinquante membres ou fraction de cinquante, la section compte donc de 100 à 150 membres, soit la quasi totalité des 156 étudiants inscrits en médecine. Avec ses deux délégués, la section des étudiants en pharmacie représente aussi la totalité, ou presque, des 67 inscrits à l’école. La corpo juridique, avec trois délégués, regroupe, comme en médecine, 100 à 150 membres. Elle ne représente pourtant qu’1/5e environ des 526 étudiants inscrits en droit. A l’Ecole des Beaux-Arts, la section rassemble au maximum 50 membres puisqu’elle n’envoie qu’un délégué à l’A. L’école recense pourtant 274 élèves auxquels il faut ajouter 100 jeunes filles [13].

Au total, en 1920-1921, le comité de l’Association Générale de Rennes réunit 17 délégués. Ceux-ci représentent entre 350 et 850 étudiants inscrits dans les différentes sections corporatives. Mais cette fourchette reste bien large. En 1930-1931, elle donne de 800 à 1 450 étudiants à l’A.G.E. de Rennes. Le comité rassemble alors 29 délégués, auxquels il faut ajouter deux déléguées féminines et le président de l’A [14]. Nous savons que cette année là, 1 050 étudiants ont pris leur carte.

200 à 250 d’entre eux appartiennent à la corporative de droit qui compte cinq délégués. Comme en 1920-1921, cela ne représente qu’1/5e environ des effectifs de la faculté. La section de pharmacie regroupe toujours la totalité des potards et envoie quatre délégués à l’Association Générale. Avec trois représentants, les littéraires se sont hissés au niveau des élèves en agriculture et des carabins. Les élèves des beaux-arts, cette fois associés à ceux du conservatoire, envoient deux délégués [15]. L’école rassemble alors 189 élèves et 43 demoiselles [16].

Mais toutes ces données sont trop lacunaires et imprécises. Elles ne peuvent servir, tout au plus, que comme points de repère. Elles permettent cependant de voir qu’en dix ans, entre 1920 et 1930, l’importance numérique de l’Association Générale des Etudiants Rennais s’est accrue. Pour suivre cette croissance, les pratiques évoluent au sein de l’Association. Et les textes qui la régissent doivent être adaptés.

La réforme des statuts

Cinq ans après l’adoption des statuts de 1923, le 30 mai 1928 [17], « l’A.G.E.R. réunie en assemblée générale [apporte], sur la proposition de son président, Jean Léon, quelques modifications à ses statuts ; en voici les deux principales : Les présidents des diverses corporations seront, de droit, membres du Comité de l’A. Les élections des délégués de l’A se feront dans les corporations en fin d’année. Ces nouveaux articles seront mis en vigueur dès la fin de l’année 27-28 [18] ».

Mais c’est en 1931 que s’amorce une véritable réforme des statuts de l’Association Générale. La commission qui doit s’en charger est nommée par le comité le 6 février [19]. Son travail s’étale sur plus d’un an. Les nouveaux statuts sont présentés en séance de délibération le 27 mai 1932 [20]. Et « après de courtoises discussions, les statuts adoptés, le Comité [est] unanime à voter les félicitations à la Commission et à son président André Hémery [21] ». La ratification définitive intervient le 23 novembre 1932, après le vote favorable de l’assemblée générale [22].

Entre temps, l’annuaire de l’Association a été publié. Les nouveaux statuts y prennent une vingtaine de pages [23]. Les modifications apportées entérinent des réalités et des pratiques plus ou moins anciennes. Ainsi, les statuts admettent comme membres de l’A.G. les élèves de l’Ecole dentaire et ceux du « cours supérieur de Musique et de Déclamation » (article 5). Ces derniers, évincés de l’Association en 1923, y sont à nouveau admis depuis mai 1929 [24]. Quant à l’Ecole dentaire, elle n’ouvre ses portes qu’en 1930. Mais dès la séance du comité du 20 février 1929, il est décidé que « les étudiants en dentisterie, sur leur demande, feront désormais partie de l’A.G.E.R. et seront rattachés à la corpo de Médecine - Ils sont du reste reconnus par l’U.N. - [25] ».

Une autre nouveauté aux statuts de 1932 est la rétribution accordée au président de l’A.G.E. de Rennes. « Seul le président reçoit mensuellement, à titre de frais de représentation, la somme de 150 francs, qui peut varier suivant l’avis du Comité » (article 14). L’origine de cette pratique remonte au mois de mars 1928 : lors d’une séance de délibération, le trésorier Dioré et le président Léon discutent « au sujet de notes jugées trop élevées par le trésorier. Après quoi, le comité, pour prévenir tout conflit ultérieur, vote une subvention de 100 F par mois au président [26] ». Une décision similaire est prise en février de l’année suivante. Une subvention mensuelle, de 150 francs cette fois, est accordée au président Léon [27]. En juin 1930, ce sont 300 francs de subvention qui sont votés au président, « en compensation de ses frais [28] ».

L’importance reconnue à la fonction présidentielle par ces octrois d’argent, est peut-être le signe de l’importance qu’a prise l’Association Générale. Quoiqu’il en soit, pour les membres de l’Association, « la révision des statuts s’imposait car les anciens statuts étaient désormais un vêtement trop étroit pour ce corps vigoureux [29] ». Et les différents organes d’administration et de gestion sont réorganisés et renforcés.

Un premier exemple est l’énumération dans les nouveaux textes, des différentes commissions : commissions des comptes, des annales, de la bibliothèque, des fêtes, artistique, de l’ordre intérieur, du journal, des sports et philanthropique. Seule la commission des annales, née avec l’annuaire, est nouvelle. Les autres commissions, sortes de services techniques, sont déjà détaillées dans le comité de 1924-1925 [30]. Certaines sont même plus anciennes. En fait, le véritable changement réside dans leur présentation. Elles sont regroupées dans le même chapitre IV du Règlement général qui leur est exclusivement consacré. Cela paraît révélateur de l’importance que les services techniques ont pris ou, au moins, que l’on veut leur donner dans l’organisation de l’Association Générale.

Dans le même ordre d’idée, il faut souligner le renforcement de l’appareil financier de l’A. Les vérifications et contrôles prévus par les textes se multiplient. La commission des comptes se voit dotée de pouvoirs accrus. La commission des fêtes est particulièrement surveillée. Cela s’explique par son activité intense et diversifiée, source importante de revenus pour l’Association. En 1927 par exemple, « les bénéfices réalisés cette année sont dus en grande partie aux recettes de la Mi-Carême, grâce à l’activité du Commissaire des fêtes [31] ». Les données chiffrées manquent pour aller plus avant dans ce raisonnement. Néanmoins, le caractère gestionnaire qu’a acquis l’A.G.E.R. est sensible.

Pour conclure, si les courts statuts de 1919 marquent l’acte de (re)naissance de l’Association Générale des Etudiants Rennais, ceux de 1932 en représentent la maturité, l’âge adulte. Largement développés, les nouveaux textes sont adaptés aux nouvelles pratiques de l’A.G.E.R. et à son accroissement.

B. Dans les faits : les relations au sein de l’Association

Bien sûr, les textes statutaires donnent une idée de ce que peut être la vie de l’Associations des étudiants rennais. Mais d’autres sources en offrent une approche moins froide et plus quotidienne. Ainsi, le journal L’A permet d’aborder les relations qui existent entre les étudiants et entre les différentes corporations. Les lecteurs sont informés des ententes mais aussi des désunions. Pourtant certains aspects « intimes » sont volontairement passés sous silence. Il est alors possible de les mettre à jour par l’intermédiaire du registre des séances de délibération.

Les filles de l’A.G.E.R. ...

Comme l’indique son nom complet, l’Association Générale réunit les étudiantes et les étudiants rennais. Sur le papier, la préséance est donc laissée aux étudiantes. Mais dans la réalité, la place des jeunes filles au sein du milieu associatif est-elle si grande ?

En avril 1919, dans le bureau qui relance l’Association Générale, la vice-présidence est partagée entre quatre étudiants, dont une jeune fille en la personne de Mlle Erard [32]. Mais l’expérience ne semble pas être renouvelée. Pourtant, toujours en 1919, mais dans les corporations cette fois, d’autres jeunes filles participent à la vie associative. En lettres par exemple, la trésorerie est tenue par une demoiselle et en médecine, une étudiante est secrétaire adjointe. En droit, chaque année, une des deux vice-présidences de la corporative est réservée à une fille.

A la rentrée 1922, l’A.G.E.R., avec à sa tête Colas-Pelletier, se préoccupe du sort des jeunes filles qui fréquentent l’Université. Elle souhaite mieux les intégrer à la suite d’un constat [33] :

« [...] Le plus souvent, les étudiantes sont restées étrangères à la vie « escholière ». [...] Or plus de 80 Etudiantes sont inscrites dans les différentes Facultés et l’on comprend tout de suite l’opportunité de la création d’un organe de liaison entre ces unités éparses. [...] le Président s’appliqua à démontrer que le groupement d’Etudiantes qu’il s’agissait de constituer ne devait pas exister en-dehors de l’A.G. à l’instar de ce qui a lieu dans les Universités de Paris, de Lyon et de Bordeaux, où le nombre considérable d’Etudiantes permet une association séparée et rattachée au même titre que les Etudiantes à l’U.N. A Rennes, il faut se garder de dissocier des efforts qui tendent manifestement vers les mêmes buts. [...] »

Plusieurs déléguées féminines sont donc ensuite désignées : deux en lettres, une en sciences, en droit, à l’Institut Polytechnique de Bretagne ou en pharmacie. Et une salle de la Maison des Etudiants est mise à leur disposition.

Dans les statuts votés en mars 1923, rien ne vient préciser la situation des jeunes filles au sein de l’Association Générale. Et en décembre 1923, lors de l’assemblée générale, elles ne sont plus que deux déléguées féminines élues pour prendre part au comité de l’A [34]. En décembre 1924, deux étudiantes sont à nouveaux élues à l’Association [35].

A la rentrée 1925, un changement intervient. Paul Picquenot propose d’élire une présidente étudiante. Dans le but de resserrer le lien entre les étudiantes et le comité de l’A, cette présidente fera partie du bureau de l’A.G.E.R. en tant que vice-présidente [36]. C’est une étudiante en sciences, Mlle Robicault qui « inaugure » la fonction [37].

Les réalités et les mentalités évoluent lentement. En 1932, l’A.G. de Rennes se dote de nouveaux statuts. Mais ils ne répondent pas à toutes les attentes. En effet, en novembre 1932, lors d’une réunion du comité, Mlle Boudan intervient [38]. La présidente des étudiantes rappelle qu’en juin, la commission de révision des statuts avait décidé d’accorder le droit de vote aux présidente et vice-présidente étudiantes. Or, rien de tel n’apparaît dans les statuts déjà votés et publiés. Et la responsabilité semble en incomber à Tiengou, alors président, qui aurait agit de son propre chef. Mlle Boudan demande donc la révision de l’article 111. Elle désire voir dans les statuts la date et le mode d’élection de la présidente. Elle propose une déléguée pour 20 ou fraction de 20 étudiantes ayant la carte de l’A. Sensible à la demande de Mlle Boudan, le comité accorde à l’unanimité le droit de vote à la présidente. Et son élection aura lieu avant celle du président de l’Association.

Malgré tout, le rôle des jeunes filles au sein de l’A.G.E.R. semble rester marginal. Mais cela n’a rien d’étonnant dans la société française de l’époque ; la femme n’y a pas de droit politique et n’accède que très rarement aux postes à responsabilité.

Les jeunes filles apparaissent même comme des êtres fragiles qu’il faut protéger des agressions d’individus indélicats. L’anecdote qui suit, évoquée lors d’une séance du comité dans les « questions diverses [39]  » est révélatrice :

« Un groupe de camarades se trouvant aux fenêtres de la salle de lecture a poussé des cris divers au passage de mademoiselle Pochar, étudiante en Sciences. Le camarade Francès est chargé d’une enquête. Une lettre de sympathie sera adressée à mademoiselle Pochar. »

Dans le même ordre d’idée, à l’intérieur de la Maison des Etudiants, il « est rappelé aux Etudiants que l’entrée du Salon des Etudiantes est strictement réservée à ces demoiselles et que pour aucun motif les Etudiants ne doivent y pénétrer [40] ». Ce rappel fait sans doute suite à une intrusion masculine inconvenante. Car si les étudiantes partagent les bancs de la faculté avec leurs homologues masculins, la mixité a encore des limites.

Les anciens de l’A.G. ...

Après la section féminine de l’A.G.E.R., évoquons aussi celle des anciens. Marcel Colas-Pelletier apporte encore ici sa touche personnelle puisqu’il est à l’origine de « l’A des Anciens », en 1926.

Cette année-là, la poursuite de ses études de médecine oblige Colas-Pelletier à quitter Rennes prochainement. Il démissionne donc de la présidence de l’A.G. le 18 janvier [41]. Le 19, Asse est élu pour le remplacer [42]. Et le 22 janvier, c’est donc en tant que tout nouvel ancien que l’ex-président présente le projet d’une « A des Anciens » [43].

Mais trois ans s’écoulent avant que le projet ne devienne réalité. En effet, ce n’est que le 3 mars 1929 que plusieurs anciens se réunissent sous la présidence de... Colas-Pelletier. Il s’agit donc de mettre sur pied une association des anciens de l’Association Générale rennaise. Un comité provisoire est nommé. Une assemblée générale prochaine devra permettre d’approuver les statuts [44].

Le 13 juin, un article du journal L’A annonce que la « réunion préparatoire de l’A des anciens a eu lieu avec un plein succès [45] ». Le président est René Ladam ; Colas-Pelletier et Jean Léon sont nommés vice-présidents. Un comité d’honneur réuni le recteur d’académie, les doyens et directeurs des grandes écoles et le maire de Rennes.

Mais l’activité des anciens semble peu intense. Et en février 1931, si L’A rend compte de la dernière réunion, c’est en soulignant la « période de léthargie » qui l’a précédée [46]. Cinq pages sont tout de même consacrées à l’A des Anciens dans l’annuaire de l’A.G.E.R. de 1932 [47]. La vie associative en pointillé des anciens ne doit pas surprendre. Ils sont sans doute dispersés géographiquement. Quant à leurs occupations et préoccupations, elles diffèrent désormais de celles qu’ils avaient lorsqu’ils étaient étudiants à Rennes.

... et les autres

Beaucoup plus intense est l’activité de l’Association Générale des Etudiantes et Etudiants Rennais. Le journal L’A et le registre des délibérations en fournissent d’abondants détails. Un premier trait, particulièrement frappant, est la grande mobilité des délégués au sein des comités : changements de fonction ou démissions pures et simples sont légions. Ainsi, par exemple, à la rentrée 1923 , Hista est nommé au commissariat des sports [48]. Il démissionne de ce poste la semaine suivante et devient commissaire philanthropique adjoint [49]. De nouveau une semaine plus tard, il entre à la commission des fêtes, à la place de Francès, démissionnaire [50]. Et le cas est loin d’être isolé.

La démission peut parfois s’expliquer par des impératifs : les études sont parfois difficiles à concilier avec l’activité associative. Ainsi, en janvier 1926, le président Colas-Pelletier cède sa place parce qu’il doit quitter Rennes pour terminer ses études de médecine. A la rentrée 1927, Dioré ne reste président de l’A que quelques jours. Il explique qu’il démissionne « pour des motifs d’études l’occupant beaucoup [51] ». Il accepte pourtant, en janvier 1928, la vice-présidence à la place de Boscher, démissionnaire. Il cumule alors cette fonction avec celle d’administrateur général du journal [52] et de trésorier adjoint, puis général [53].

Loin d’être aussi actifs, d’autres membres du comité manquent même singulièrement d’assiduité aux réunions. Ainsi, lors de la séance du 21 janvier 1927, la liste des absents en dénombre dix dont trois seulement sont excusés. Le président « Asse devant le nombre restreint des membres du Comité présents à la séance, s’indigne de la conduite des camarades qui ont été délégués au Comité, mais qui viennent le moins souvent possible à la réunion. Une lettre de blâme leur sera adressée [54] ». Après plusieurs absences non justifiées et conformément aux statuts, les délégués sont déclarés démissionnaires.

Le mécontentement s’adresse aussi parfois à ceux qui ne se montrent pas à la hauteur de leur tâche. Ainsi, le 8 février 1924, le président et le comité de l’A émettent des regrets au sujet de la « non assiduité » des commissaires d’ordre intérieur. A l’unanimité, un avertissement est alors voté à l’encontre du C.O.I. Lecrac [55]. Et parfois, après les reproches vient la démission : en janvier 1927, il est reproché à nouveau à un commissaire d’ordre intérieur son peu de zèle. Il démissionne alors de sa fonction même s’il reste délégué [56].

Dans le cadre cette fois de fautes plus graves, le règlement général de 1923, comme d’ailleurs celui de 1932, prévoit un certain nombre de sanctions. Elles peuvent aller jusqu’à l’exclusion des membres fautifs. Les cas sont cependant exceptionnels. Le plus marquant est peut-être celui de Paul Picquenot. Dès février 1923, il s’investit activement dans la vie associative estudiantine. Il entre au journal L’A où il est chargé des abonnements. Il est ensuite administrateur trésorier du journal. Il cumule cette fonction avec celle de vice-président le l’A.G.E.R. en 1924. Il reste à la vice-présidence jusqu’au 18 janvier 1926, date à laquelle il démissionne [57]. C’est le même jour que Colas-Pelletier se retire et il propose Picquenot pour le remplacer à la présidence. Ce dernier est élu, mais refuse le poste. Deux mois plus tard, malgré ses excellents états de service, il commet une erreur qui ne lui sera pas pardonnée. Auteur du vol d’une machine à écrire et de deux jeux de balles de billard à l’Association, Picquenot doit s’expliquer devant ses pairs réunis en mars 1926 [58]. Son exclusion de l’Association Générale est prononcée.

Au-delà de la gestion de cas individuels comme ceux décrits plus haut, l’organisation de l’A.G.E.R. doit aussi permettre d’entretenir ou de rétablir de bonnes relations entre les différents groupes, entre les différentes corporations qui compose l’Association. L’ambiance n’est, en effet, pas toujours détendue.

En début d’année 1921-1922, l’A.G.E. de Rennes obtient des tarifs réduits au théâtre. Ils ne satisfont visiblement pas les étudiants en médecine parmi lesquels « Pierre l’Ermite et Urbain II » prêchent la « croisade contre l’A ». La grogne gagne quelques étudiants en droit et peut-être d’autres. René Dagorne leur répond par le biais du journal. Il cherche à ne pas envenimer le débat tout en essayant de faire taire les mécontents. Il explique qu’il n’appartient pas aux corporations de réclamer des réductions sous peine d’engendrer des tensions entre elles. « Il faut un organisme central. Il faut un ministre des Affaires Etrangères des Etudiants. L’A.G. est là dans ce but. Elle a été créée à cet effet [59] ».

Dagorne répond également aux critiques faites aux membres de l’Association Générale. Ces derniers sont accusés d’être des « autocrates », des « intrigants » et des « profiteurs ». A la première accusation, Dagorne réplique que des élections ont eu lieu. Pour ce qui est des intrigues, il se demande « à quelles hautes destinées les postes que nous occupons auront l’heur de nous conduire ». Quant au terme de profiteur, Dagorne souligne l’existence de frais de représentation pour le président de l’A, frais qui ne lui sont pas remboursés. Plus généralement, il rappelle que les avantages fournis par l’A.G.E.R. profitent à tous ses membres [60].

Mais les griefs à l’encontre de l’Association restent toujours un peu les mêmes. Ils sont véhiculés par pure jalousie ou soulevés suite à des erreurs ou des malversations des délégués. En 1936, le trésorier Le Mazou répond à de nouvelles attaques [61] :

« Je suis déjà un vieil étudiant, depuis mon arrivée à Rennes, je fréquente la maison de la rue St Yves. Que de fois n’ai-je pas entendu dire : « l’A est dirigée par des crapules, les étudiants ne sont pas intéressants, ils s’en vont tous les ans avec la caisse. »

Il est facile d’en conclure que l’A est une mauvaise école.

Je ne voudrais pas avoir l’air de répondre à des critiques qui ne nous touchent pas, en proclamant bien haut la vérité sur notre Association.

Depuis deux ans, les étudiants n’épargnant ni leur temps, ni leur travail ont étudié de très près les affaires de l’A. Ils ont découvert que bien des erreurs avaient été commises par leurs camarades.

Elles sont aujourd’hui réparées, il nous est donc agréable de déclarer que l’A.G. se trouve dégagée de toutes les obligations envers qui que ce soit. Mais que tout le monde sache bien que l’A est très sérieusement administrée, qu’elle n’est plus (excusez l’expression) « une vache à lait » et qu’elle ne recevra plus de factures remontant à des origines lointaines et pour le moins obscures.

Que tous les détracteurs de l’A continuent leurs invectives, c’est tout à son honneur ; il en est des associations comme des personnes, celles qui sont médiocres ne sont jamais critiquées. »

Au sein de l’A.G.E.R., des rivalités opposent parfois des corporations entre elles. Et les rapports de force sont souvent révélés lors des élections à l’A. Les enjeux électoraux exacerbent alors les fiertés corporatistes. A la rentrée 1927, par exemple, les étudiants en droit accusent les carabins et potards d’influencer le vote contre eux par leurs cris. Les juristes lancent même l’accusation suprême dans le milieu associatif estudiantin : ils affirment que les étudiants en médecine et en pharmacie sont « dominés par des sentiments politiques [62] ». Une autre attaque fait également mouche dans le milieu : « vous n’êtes pas étudiants ». Les élèves en agriculture, en 1938, en sont victimes et protestent par une mise au point dans le journal [63].

Malgré tout, il ne faudrait pas voir l’Association Générale seulement sous l’angle des conflits et des règlements de compte. Elle sert avant tout à fédérer les énergies et son but le plus visible est d’œuvrer pour le bien-être de ses membres. Ces derniers bénéficient en particulier de leur Maison des Etudiants et de leur journal d’information et de détente : L’A.

Illustration 1
Le président de l’A.G.E.R., Colas-Pelletier, en 1924.

(L’A n° 8 mercredi 21 avril 1926, p. 1)

lithographie de Colas-Pelletier




[1] ADIV - 4 M 234 et Préfecture d’Ille-et-Vilaine

[2] PIV

[3] PIV : Déclaration de la Constitution de l’Association [Générale des Etudiants de Rennes] 1919

[4] ADIV - 1 J 40 : Registre des délibérations A.G.E.R. 1922-1934, assemblée générale du 18 novembre 1926

[5] Ibid., séance du 13 novembre 1931

[6] An Diaoul Rû, « La fête des fleurs. En cherrant dans les bégonias », L’A n° 12 J. 26 juin 1930, p. 3

[7] ADIV - 1 J 40 : Registre des délibérations, séance du 26 février 1932

[8] Ibid.

[9] [sans auteur] « Etudiants, savez-vous que... », L’A n° 5 J. 25 février 1932, p. 11

[10] ADIV - 1 J 40 : Registre, séance du 14 juin 1933

[11] LOYER Jules-Pierre, président de l’A.G.E.R., « Le restaurant de L’A », L’A n° 2 J. 20 janvier 1938, p. 9

[12] Ibid.

[13] Archives de l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Rennes. Recherches de M. Lucas aimablement communiquées.

[14] ADIV - 1 J 40 : Registre des délibérations A.G.E.R. 1922-1934, séance du 28 janvier 1931

[15] Ibid.

[16] Archives de l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Rennes. Recherches de M. Lucas.

[17] ADIV - 1 J 40 : Registre, assemblée générale du 30 mai 1928

[18] [sans auteur] « Modifications aux statuts de « l’A « », L’A n° 12 J. 21 juin 1928, p. 7

[19] ADIV - 1 J. 40 : Registre, séance du 6 février 1931

[20] Ibid., séance du 27 mai 1932

[21] [sans auteur] « Laïus officiel - La Révision des Statuts de l’Association Générale », L’A n° 11 J. 9 juin 1932, p. 11

[22] ADIV - 1 J 40 : Registre, assemblée générale du 23 novembre 1932

[23] ADIV - 2 Per 876 : Association Générale des Etudiantes et Etudiants Rennais. Annuaire 1932. Imp. de L’Ouest-Eclair, pp. 51 à 72

[24] ADIV - 1 J 40 : Registre, assemblée générale du 31 mai 1929

[25] Ibid., séance du 20 février 1929

[26] ADIV - 1 J 40 : Registre, séance du 28 mars 1928

[27] Ibid., séance du 6 février 1929

[28] Ibid., séance du 4 juin 1930

[29] [sans auteur] « Laïus officiel - La Révision des Statuts de l’Association générale », L’A n° 11, J. 9 juin 1932, p. 11

[30] [sans auteur] « Comité de l’A.E.G.R. [sic] », L’A n° 1 J. 4 décembre 1924, p. 2

[31] ADIV - 1 J 40 : Registre, assemblée générale du 18 mai 1927

[32] PIV : Statuts de 1919

[33] J. S., « Etudiantes et Etudiants. Un projet qui se réalise », L’A n° 2 J. 14 décembre 1922, p. 2

[34] [sans auteur] « L’Assemblée générale de l’A.G.E.R. », L’A n° 1 J. 13 décembre 1923, p. 8

[35] [sans auteur] « Elections chez les étudiantes », L’A n° 2 J. 18 décembre 1924, p. 7

[36] ADIV - 1 J 40 : Registre, séance du 24 novembre 1925

[37] [sans auteur] « Bureau et comité de l’A.G.E.R. », L’A n° 1 J. 17 décembre 1925, p. 6

[38] ADIV - 1 J 40 : Registre, séance du 29 novembre 1932

[39] ADIV - 1 J 40 : Registre, séance du 18 mars 1924

[40] [sans auteur] « L’Assemblée générale de l’A.G.E.R. », L’A n° 1 J. 13 décembre 1923, p. 8

[41] ADIV - 1 J 40 : Registre, séance du 18 janvier 1926

[42] Ibid., séance du 19 janvier 1926

[43] Ibid., séance du 22 janvier 1926

[44] [sans auteur] « « L’A » des Anciens », L’A n° 7 J. 7 mars 1929, p. 7

[45] L.-A., « L’« A » des Anciens », L’A n° 12 J. 13 juin 1929, p. 7

[46] [sans auteur] « L’A des Anciens », L’A n° 6 J. 26 février 1931, p. 11

[47] ADIV - 2 Per 876 : Association Générale des Etudiantes et Etudiants de Rennes. Annuaire 1932, pp. 99 à 104

[48] ADIV - 1 J 40 : Registre, séance du 22 novembre 1923

[49] Ibid., séance du 30 novembre 1923

[50] Ibid., séance du 7 décembre 1923

[51] Ibid., assemblée générale du 21 et séance du 24 novembre 1927

[52] ADIV - 1 J 40 : Registre, séance du 11 janvier 1928

[53] Ibid., séance du 25 juin 1927

[54] Ibid., séance du 21 janvier 1927

[55] Ibid., séance du 8 février 1924

[56] Ibid., séance du 17 janvier 1927

[57] Ibid., séance du 18 janvier 1926

[58] Ibid., séance du 24 mars 1926

[59] DAGORNE R., « Quelques mots sur : les réductions au théâtre - les rapports de l’A.G. et des corpos - certaines attaques contre l’A.G. », L’A n° 3 J. 5 janvier 1922, p. 8

[60] DAGORNE R., « Quelques mots sur : les réductions au théâtre - les rapports de l’A.G. et des corpos - certaines attaques contre l’A.G. », L’A n° 3 J. 5 janvier 1922, p. 8

[61] LE MAZOU R. Y., trésorier général de l’A.G.E.R., « La vérité », L’A n° 7 J. 12 mars 1936, p. 4

[62] ADIV - 1 J 40 : Registre, assemblée générale du 21 novembre 1927

[63] M. T. « Parlons clairement - Lettre ouverte aux étudiants et étudiantes de toutes les corpos », L’A n° 1 J. 6 janvier 1938, p. 3