ANNEXES


ANNEXE 1


« L’étudiant français en 1922 », L’A n° 10 , 25 mai 1922, p. 2

J. Aussel, président de l’Union Nationale des Etudiants, inaugure le congrès de 1922 par ces mots :

« Une des marques distinctives de l’étudiant de notre époque est justement une parfaite entente de son intérêt, au sens propre du mot, liée à une exacte compréhension de la vie réelle. Moins romanesque, je ne dis pas moins idéaliste que ses aînés, le jeune homme qui fréquente nos facultés se défie du rêve, des chimères, se garde de la molle insouciance comme du pire des abandons. Il n’a point renoncé à toute fantaisie. Un brin de panache flotte toujours au-dessus de son béret, mais tel que je le connais, tel que j’aime à le fréquenter sur les bancs de nos salles de cours, dans les bibliothèques [...], dans nos réunions amicales où il vient chercher un délassement à ses labeurs, il apparaît comme un réaliste, aussi différent des héros de la vie de Bohême que ceux-ci différaient de ce pauvre diable de Panurge, leur lointain devancier. Il est grave : la formation de son esprit sans cesse attiré par les faits, la dure épreuve de la guerre, les difficultés créées par le renchérissement de la vie ont fait de lui un homme pratique ayant déjà le sens des affaires, des siennes tout au moins. [...]

[...] le relèvement de la France dépend en grande partie du rôle que joueront demain les jeunes gens sortis de nos facultés [...]. Quels seront demain les hommes doués à la fois du goût de l’action et des lumières qu’il suppose, sinon les jeunes gens qui fréquentent nos Grandes Ecoles et nos Facultés ? Aussi n’aspirons-nous qu’à devenir dignes du magnifique rôle qu’on nous assigne. L’Union Nationale des Associations d’Etudiants veut et doit exercer de ce côté une influence de plus en plus décisive. Il est de toute nécessité qu’une commission se charge, au sein de notre Congrès de rechercher et de définir la part qui doit revenir aux intellectuels et aux carrières libérales dans la reconstruction de notre pays. Cette préoccupation, hautement patriotique, donnera un sens noble à toutes nos revendications. Notre point de vue n’est pas celui d’un égoïsme étroit, toute la générosité de nos vingt ans proteste contre une conception aussi mesquine.

Notre idéal, au contraire, est d’apporter une contribution de plus en plus large à la reconstitution de la France nouvelle. Si nous réclamons que notre sort ou plutôt, notre condition soit améliorée, c’est que nous voulons empêcher le dépeuplement de nos Facultés et l’abandon de nos laboratoires, menacés de mort si les âpres difficultés de l’existence continuent à détourner les jeunes gens de l’étude et du patient labeur intellectuel.

De même si nous voulons qu’on nous aide à fortifier les liens qui nous rattachent les uns aux autres, c’est que nous pensons que c’est là une des conditions de cette union de cœur entre tous les Français, si nécessaire à notre prospérité et à notre action dans le monde. Si enfin [...] nous demandons à figurer dans les conseils d’Université, c’est que nous voyons dans ce rapprochement entre les maîtres et les élèves un des gages les plus certains de cette continuité dans l’effort qui doit relier les jeunes générations aux précédentes, pour le plus grand resplendissement de la science et de la culture française [...]. »


ANNEXE 2


« Pudicité de l’Ouest », L’A n° 1 J. 15 décembre 1927, p. 3

M. le Maire à M. l’abbé Bethléem
Mon cher Maître,
Afin que vous ne soyez pas trop mécontent de vos élèves de Bretagne, j’ai pris la liberté de vous rapporter les mesures que nous prîmes pour protéger notre bonne ville contre l’invasion débordante d’une pornographie à l’éclosion de laquelle notre jeunesse présente, hélas! un terrain de culture des plus favorables, passez-moi l’expression.
Depuis longtemps on voyait les étudiants former chaque année un monôme pour fêter la rentrée des écoles, et cette manifestation était le prétexte d’exhibitions manifestement contraires au cahier des charges de la Messagerie Hachette, autant qu’à la pudeur des foules. Voici d’ailleurs une lettre que j’ai sous les yeux et que j’ai conservée depuis deux ans.
« Monsieur le Maire,

« Etant de service l’autre soir au petit bar, aux fins de critique théâtrale, sociale et rédhibitoire, je longeais la place du Palais, lorsque mon attention fut attirée dans les formes réglementaires par une nuée d’étudiants qui cernaient le bassin. Un passant m’ayant dit qu’il s’agissait du monôme traditionnel et adéquat, je m’approchai et ayant réussi à risquer mon képi entre deux épaules de carabins, j’aperçus un spectacle qui choquait mes opinions hydrologues et édilitaires : ces jeunes gens étaient en train de polluer la pièce d’eau, pour permettre au Piéton de l’Ouest-Eclair de la traiter de “ bassine ”, ce qui est aussi contraire aux bonnes mœurs qu’aux intérêts de la municipalité. Devant leur nombre et leur attitude décidée, je n’osai les exhorter à “ rentrer ça ” et m’en fus retrouver la patronne qui partagea mon indignation.

AGENT 2222. »

D’autres plaintes me sont parvenues, telles celles d’une vieille demoiselle qui habite seule faubourg de Fougères et que la fidélité d’un petit chien console de la muflerie des hommes. Cette vénérable personne s’était dérangée exprès, après avoir avalé son dîner, pour venir assister à la manifestation estudiantine. Or, le premier transparent qu’elle vit la remplit d’horreur : c’était celui des élèves de l’Ecole Nationale d’Agriculture, qui représentait une vache aux mamelles évidentes et démesurées. Le transparent de la pharmacie provoquait les regards par l’exposition d’une femme nue et d’instruments dont l’hydrothérapie déprave l’imagination et affole les Rennais, habitués à la pudicité. Je vous fais grâce du reste, mais tiens à votre disposition des chants qu’a conservés la mémoire d’une brave tenancière de kiosque w.-c. qui pleure sa quiétude et son innocence perdue.
Ce qu’il y avait peut-être de plus scandaleux, c’est l’invasion classique de certains établissements du quartier de la gare, les conventions onéreuses que de jeunes débauchés imposaient à ces commerçants qu’immortalisa Courteline et les traitements auxquelles étaient soumises de pauvres filles pressées par le besoin.
Nous souvenant que les pouvoirs dont nous sommes investis comportent des charges d’âmes, et pleinement conscient de notre responsabilité, sinon de pasteur, du moins de berger du troupeau rennais, nous avons mis le holà à ces excès. La pudeur de nos concitoyens sera cette année protégée, d’abord par les agents chargés de suivre les étudiants jusque dans leurs pérégrinations nocturnes, au lieu de se confiner dans la poursuite des voleurs qui ne présente qu’un médiocre intérêt, puis par un arrêté dont voici la substance :
1° Interdiction de tout transparent pouvant troubler la circulation urbaine et la pureté des âmes ; 2° interdiction des lanternes vénériennes ; 3° interdiction des chants interrupteurs de sommeils bourgeois ; 4° interdiction des coalitions de consommateurs et usagers tendant à la ruine du commerce local. Sous toutes réserves, Messieurs les commissaires et agents de police sont chargés de veiller au bon ordre du défilé et à l’exécution de l’arrêté, notamment en ce qui concerne les nudités des transparents. La police devra fournir les mouchoirs pour cacher les seins. Nos agents se feront un devoir, j’en suis sûr, de protéger efficacement la sécurité (du moins morale) des braves gens décidés à mener une existence vertueuse.
Croyez, mon cher maître, que nous saurons assurer la quiétude aux bons bourgeois de notre cité.
Nous implorons votre bénédiction.
En Mairie de Rennes,
le 5 décembre 1927.
P.c.c. : Toc.


ANNEXE 3


« A propos du Bal des Lettres », L’A n° 5 J. 7 février 1923, p. 8


« Pour la première foi depuis les guerres médiques, l’Association corporative des Etudiantes et Etudiants de Lettres de la Faculté de Rennes est descendue des hauteurs olympiennes où elle planait. Compatissante à nos misères humaines, elle a organisé mercredi 31, dans les salons Gaze, un bal auquel nos bon camarades Lelièvre et Perrier ont donné la puissante impulsion de leur jeune enthousiasme et de leur goût si sûr.

Gros succès [...]

Que ceux qui reprochent trop facilement aux habitués de la place Hoche de se tenir à l’écart de l’Association s’imprègnent de ce succès. Si les bérets jaunes ne font pas foule aux manifestations tumultueuses des étudiants, si leur présence se fait un peu désirer à la Maison, il n’en est pas moins probant que dans toutes les occasions utiles ils sont là et le Comité sait qu’il peut compter sur eux. A vrai dire, l’esprit de la Faculté, l’esprit littéraire pousse peu aux vastes chahuts. D’autre part, nos camarades fournissent une somme de travail considérable et nécessairement continue pour passer leurs examens. Entre tous, le digne président, Michel Forget, peut prouver à tous qu’une agrégation de Lettres ne se prépare pas en musardant sur les quais ou ailleurs. Enfin, les littéraires sont assez peu nombreux, par rapport aux autres Facultés ou Ecoles. Ce sont là des arguments que l’on pourrait opposer à ceux qui seraient tenté de parler de ce qu’ils ignorent, si toutefois une défense se faisait sentir. [...] »


ANNEXE 4


« A propos de la faluche – Retour à la sobriété classique », L’A n° 7 J. 22 février 1945, p. 1


Dans notre dernier numéro, un de nos rédacteurs dénonçait la manière tendancieuse dont on enseigne l’histoire : il s’agissait de l’origine de la faluche dont certain pédagogue rennais voudrait faire une invention parisienne remontant à 1930 ! Ignorance ou mauvaise foi ?

En tout cas, nous tenons à la disposition de tous la photo du Comité de l’A.G.E.R., année 1923 – l’année de Colas-Pelletier –. Tous les membres portent la faluche.

Et ceci, d’ailleurs, conformément au Règlement Général de l’Association – bien antérieur à 1930 – qui édicte :

Art. 120. – Tout étudiant qui s’inscrit à l’Association a droit au port du béret ceint d’un ruban dont les couleurs doivent être conformes au modèle fixé par une délibération du Comité, au port de l’insigne de l’A.G.E.R., et de l’insigne de sa corporation.

Art. 121. – Le port du béret est obligatoire dans les fêtes ou manifestations où l’Association agit officiellement.

La lecture de ces deux articles sera profitable à tous, aussi bien aux historiens partiaux (le sage n’affirme rien qu’il ne prouve) qu’aux faluchards :

Car il y est dit clairement que le port de la faluche est la prérogative des membres actifs de l’A.G. et non de n’importe quel étudiant. Avis aux bizuths qui s’achètent trop souvent une faluche avec la même désinvolture qu’un chapeau mou. La loi prévoit des sanctions au port illégal d’uniforme ou d’insigne ; et tout membre du Comité, sur présentation de sa carte, a le droit de vérifier qu’un faluchard est bien membre de l’A.

Deuxième point : lorsqu’on regarde une photo comme celle dont je parlais plus haut, on est frappé de la sobriété des faluches d’alors : une étoile par année ; le ruban de délégué pour le Comité ; les quatre rubans réglementaires pour les présidents de corpo. C’est tout : aucune breloque, aucune fanfreluche. La tenue est uniforme et réglementaire. Et, croyez-moi, cela a beaucoup plus d’allure que ces musées ambulants que l’on connaît aujourd’hui.

Il est d’ailleurs facile d’expliquer comment on est arrivé à cette surcharge de médailles et quincailleries de toute sorte :

Tout le mal vint du bizuth : les anciens, avec leur étoile annuelle et les quelques insignes estudiantins qu’ils conquéraient dans les congrès, en devenant membres d’honneur des A.G. étrangères, eurent bientôt des faluches assez garnies qui firent pâlir d’envie le bizuth à une étoile. Celui-ci, par émulation, pousse son amour du clinquant jusqu’à se couvrir de tout ce que renfermaient d’hétéroclite les tiroirs de sa propriétaire. En définitive, il se couvrit surtout de ridicule, et on en arriva à ces décorations qui n’ont rien d’étudiantin.

Plus près de nous, depuis la libération, ce sont les insignes militaires – surtout américains – qui sont à la mode. Leur port est rarement justifié, et il est regrettable de voir parfois des anciens imiter les bizuths dans la voie de la surcharge et du mauvais goût.

Le goût, c’est mon affaire (!). Laissez-moi vous parler en son nom et vous rappeler à un peu plus de sobriété. Ç’a été un des étonnements de nos camarades de l’A.G. de Caen, venant nous rendre visite, il y a un mois, que cette anarchie des insignes sur les faluches rennaises :

« A Caen, nous disaient-ils, ce ne serait pas toléré ; seuls les insignes étudiantins ont leur raison d’être. » Nous sommes entièrement de leur avis. Mais sera-t-il besoin d’instituer une commission d’épuration des faluches ?

Je ne le pense pas. J’espère que mon appel sera entendu. Gardons seulement les distinctions réglementaires (étoiles, rubans) et les insignes estudiantins. Un minimum d’héraldique pour celui qui veut montrer qu’il est de Morlaix ou de Pondi, mais inutile de porter sur sa tête tout l’armorial de Bretagne.

La faluche y gagnera en vraie élégance, et peut-être certains pékins auront-ils moins tendance à prendre cette coiffure traditionnelle pour un déguisement de mardi-gras. Peut-être aussi certains amateurs de trophées (la chasse à la faluche est moins casse-gueule que celle au casque boche) seront-ils moins tentés de garnir leur panoplie au moyen de faluches dérobées à la sortie des cinémas.

Je sais que cet amour exagéré des décorations ne sévit pas uniquement chez les étudiants. Mais comme doit s’opérer le retour à l’ordre, donnons l’exemple, revenons à la sobriété et rendons les galons auxquels nous n’avons pas droit.

F. Le Goux,

Président de l’A.G.E.R.
Carabin et artilleur hippo.



ANNEXE 5


« Insignes », L’A n° 1 S. 10 novembre 1945, p. 4


Les faluches rennaises ont toujours été un modèle de fantaisie. Je ne veux pas chercher à savoir ici s’il faut s’en réjouir ou s’en affliger. Toutefois s’il est certain que la fantaisie est souvent de bon goût, il y a des limites en tout.

Je ne vous citerai que deux exemples.

J’avais repéré l’an passé un étudiant en P.C.B. (un bizuth à une étoile). Une étoile, c’est peu me direz-vous ? Je crois que mon bizuth avait eue la même pensée, alors il avait corsé un peu le tableau...

Outre son petit cochon, il avait exhibé sur son couvre-chef : un parapluie, une chouette et une abeille impériale... et l’inévitable tête de mort !...

Ca faisait très bien ! Pour tout homme sensé, cet attirail signifiait que notre bizuth était déjà carabin, que de plus il préparait en même temps que Normale Supérieure Sciences, Normale Supérieure Lettres, et même l’Ecole Centrale. J’ai connu des gens très fort, même en bluff, mais pas encore à ce point !

L’année passée, il existait aussi un notaire qui était avec sa traversière tricolore, rien moins que membre du bureau de l’U.N.

Allons, Messieurs, ne soyez pas ridicules dans un pays où le ridicule tue. Ne vous attribuez donc pas des rubans de délégués ou de président de corporation, sous prétexte que le violet va bien à votre genre de beauté.

Afin de vous éviter de tomber dans ces erreurs, je vous conseille très vivement de ne porter que les insignes correspondantes [sic] aux études que vous poursuivez ou que vous avez poursuivies, et n’essayez pas de vous faire passer pour un gnouiffard alors que vous êtes un petit bizuth de P.C.B.

Voici d’ailleurs les insignes des corpos et leur signification. Pour quelques-uns aussi je rappelle les couleurs des corpos.

Droit : couleur rouge groseille ; insigne : balance.

Sciences : couleur violet académique ; insignes : palmes sur fond violet, cornue et ballon pour les chimistes ; marteau des géologues.

Lettres : couleur jaune ; insignes : palmes sur fond rouge.

Médecine : couleur velours grenat ; insignes : tête de mort, tête de mort sur hermine, squelette.

Pharmacie : couleur velours vert ; insigne : caducée de santé.

Agris : couleurs vert et rouge ; insignes : gerbe de blé et faucille, épis de maïs.

Beaux-Arts : couleur bleu ciel ; insigne : palette.

Conservatoire : couleur bleu ciel ; insigne : lyre.

Archis : couleurs bleu et violet ; insignes : équerre et compas.

Dentaires : couleur velours violet ; insigne : dent.

P.C.B. : couleur blanc et velours grenat ; insigne : cochon jaune.

Notariat : couleurs rouge et violet ; insigne : plume d’oie sur livre ouvert.

Grandes Ecoles : couleurs rouge et jaune ; insigne : taupe calot noir à liseré rouge. – X de Polytechnique. – G. et parapluie de Normale Sup. Sci et abeille impériale de Centrale. – Chameau des mines de Saint-Etienne. – Deux marteaux croisés : Mines de Paris. – Un compas, un marteau : Mines de Nancy – Equerre, marteau des Travaux publics. – Ancre de Navale. – Aigle planant de l’aéronautique. – Saint-Cyr, calot fond rouge, revers bleu ; casoard et grenade courte enflammée. – H.E.C., calot bleu marine liseré vert ; caducée du commerce. – Khagne, chouette.

Maintenant, je rappelle pour les corporations dont la couleur est double, que ces deux couleurs sont d’égale largeur et placée horizontalement l’une au-dessus de l’autre ; pour les étudiants appartenant à deux corporations qu’ils ont choisi une corporation en achetant une carte de l’Association et que, par conséquent, ils doivent porter le ruban de cette corpo ; ils peuvent toutefois rappeler qu’ils appartiennent à une autre en plaçant un biais à la couleur de cette dernière corpo ; biais d’une largeur maximum de 5 m/m, placé sur le ruban de la faluche.

Je rappelle enfin que seuls ont droit à des rubans « traversières » […] les délégués, présidents de corporation ou présidentes, et les membres du bureau de l’A.G.

Pour ce qui est de la fantaisie permise sur la faluche qu’elle n’aille pas jusqu’à autoriser à porter un insigne sous prétexte qu’il est « celui du régiment de mon grand oncle ».

J. R. P.



ANNEXE 6


« Le béret », L’A n° 12 J.21 juin 1928, p. 4

De l’armoire qui baîlle sa vie
Ma main extirpe lentement
Sous un tas de nippes jaunies
Mon bon vieux béret d’étudiant.

Le velours onctueux s’effrite
S’écorche en maints et maints endroits
Prend des tons chauds et gras de frites
Sur la doublure et sur l’endroit.

Ce n’est qu’une crasseuse loque
Jaune, verdie, d’humidité
Et ses trous chantent en soliloque
Sa crasse et son humilité.

Son ruban verdâtre a des teintes
De vieux murs d’hospice lépreux
Sa soie grince encore une plainte
En froissant le bandeau galeux.

Qu’il est superbe en sa misère :
Mécène de rêve infini
Ripailles et veillées austères
Il a tout vécu, tout subi.

MAX.